Une structure indispensable pour l’étude des insectes exotiques envahissants ou potentiellement envahissants : le laboratoire de quarantaine

Résumé

Le nombre d’espèces exotiques d’insectes est en constante augmentation en France, tout comme dans le reste de l’Europe, et plus particulièrement durant les dernières décennies. Si la plupart des espèces exotiques qui s’établissent ne causent apparemment que peu de dégâts notables à l’heure actuelle, certaines ont un impact important notamment sur le secteur agronomique et forestier. Consciente de ce problème, l’Union européenne a mis en place des mesures de contrôle, d’éradication et d’interdiction du territoire de ces organismes, dit de quarantaine. Compte-tenu de l’importance à accorder à la connaissance scientifique de ces organismes, un régime dérogatoire a été institué pour la détention, la manipulation et la mise en circulation des organismes de quarantaine à des fins scientifiques. Ce régime dérogatoire passe notamment par la nécessité d’avoir un laboratoire de quarantaine pour étudier ces espèces. Nous présentons ici les bases de la législation et des prérogatives, avec l’exemple du fonctionnement concret de notre laboratoire de quarantaine attaché à l’Unité de recherche de Zoologie forestière de l’INRA Val-de-Loire.